Open de France : CACT pour Gaïa et Gynka !
Gaïa et Gynka, les deux soeurs ont été brillantes tout au long des deux jours de l'Open et si la chance n'a pas permis de les récompenser le second, elles ont fait néanmoins une très forte impression au point que les juges en parlent lors de la remise des prix.
Lors du 1er jour, Gynka est dans le concours de M. Sicre et à peine découplée, elle affiche sa détermination et sa volonté de se hisser à la victoire. Sous la conduite de Laurent Veyssière, elle donne le meilleur d'elle-même et ne tarde pas à prendre un joli point. Sage, envol et feu, le rapport est impeccable. La chienne sera classée. Reste à savoir à quelle hauteur. Finalement, elle s'impose devant, Falk, son copain d'écurie et emportera le CACT.
Dans le concours de Michel Le Gall, Gaïa déroule un parcours parfaitement équilibré et d'excellente ampleur,
tout en restant bien complice avec son conducteur. C'est grand, mais parfaitement maîtrisé avec une juste ouverture et les contrôles lorsqu'ils sont nécessaires.
Vers la gauche,
Sébastien la voit mettre un coup de nez et la cloche se tait bientôt. Il
avance avec les tireurs et voit la chienne dont la robe blanche se
détache parfaitement dans le bois. Gaïa coule sur plus de 25 m,
enjambant des troncs d'arbre, avec une belle énergie maitrisée, mais le
fuyard file à toutes pattes et elle le perd. Sébastien raccroche, recule
et relance. La chienne retravaille avec la même puissance avide et ne
tarde pas à serrer de nouveau le gibier. Sébastien monte la servir, fait
couler : juste 2 pas et une poule décolle comme une bombe, surprenant
aussi les tireurs. Du coup, un rapport à froid s'en suit, parfaitement
exécuté. Le soir c'est le CACT que le juge lui décerne en précisant qu'il avait eu plusieurs fois d'apprécier la chienne dans les betteraves et que là il l'avait découverte au bois avec le même talent !
Les deux soeurs ont donc participé au barrage qui les a opposé. Aucune faute, mais visiblement, une prestation qui n'a pas séduit le jury, puisque le président s'est borné à dire que les allures ne lui avaient pas plu.
Le lendemain, la chance n'a pas permis aux chiennes de se classer, mais le spectacle qu'elles ont donné a incité les juges à en parler lors de la remise des prix. C'est dire si les parcours de Gaïa et de Gynka ne sont pas passés inaperçus.
Dans le concours de M. Peyrat, Gynka ne parvient pas mettre à l'envol un faisan piétard et de coulés en relancés, en bloquer le fuyard, elle finit par le mettre à l'essor.
Autre circonstance, mais même résultat pour Gaïa.
Comme la veille, la chienne s'installe parfaitement. C'est grand
quand il le faut, pour battre un maximum de terrain, elle contrôle quand
il le faut pour ne rien négliger, c'est ultra chasseur et parfaitement
complice car la chienne revient systématiquement au contact. Bref, du
"gaïa" comme elle sait maintenant le faire !
Les minutes s'écoulent, le temps est terminé depuis déjà un moment et
aucune occasion, pourtant la chienne ne baisse pas de pied. Le juge
propose alors de changer de terrain et tout le monde se dirige vers un
endroit très sale. Aucun oiseau n'a été mis, comme le disent les
tireurs, mais si un oiseau a voulu se réfugier, l'endroit peut être
propice.
Gaïa reprend sa quête avec la même détermination ; elle semble
propulsée par un ressort pour fendre les fougères et traverser les
ronces. C'est un vrai travail de broussailleur. Soudain, entre les
hautes fougères, Sébastien l'aperçoit qui remonte une émanation.
Effectivement, la cloche se tait bientôt. Ecartant, les ronces avec
leurs mains, Sébastien et les tireurs montent vers la chienne qui
attend, parfaitement tendue. Un long coulé, pourtant énergique, entre
les branches des arbres tombés ne permet pas de mettre à l'essor.
Sébastien raccroche, recule et relance et le jeu avec le fuyard reprend.
De nouveau, la cloche se tait. Coulé, puis la chienne refuse d'avancer :
c'est là, le roncier a d'ailleurs bougé mais ça refuse de voler.
Sébastien insiste et Gaïa extirpe des ronces une poule, dont une patte
est enroulée dans le roncier. Voilà pourquoi, elle ne pouvait prendre
son essor.
Les tireurs, le juge et bien-sûr Sébastien sont désolés, mais la
chance, ou plutôt ici la malchance font partie de chaque parcours !