De la diane de belrem

De la diane de belrem Braque Saint-Germain

Braque Saint-Germain

Cas particulier des sujets de retrempe



Protocole particulier pour les sujets de retrempe :



A noter que les sujets issus d'une autorisation de retrempe sont gérés dans le cadre d'un cahier des charges précis défini par le club de race en accord avec les autorités cynophiles.

Pour faire simple, les petites imperfections qui peuvent apparaître dans ce type de mariage sont tolérées pour la confirmation  jusqu'à ce que la présence du pointer disparaisse du pedigree.

Les sujets concernés doivent être obligatoirement confirmés en nationale d'élevage, par un juge de la race, ce qui permet aussi aux dirigeants du club de faire le point dans ce domaine et de voir l'évolution.

Dans un cheptel à petit effectif, comme c'est le cas du braque Saint Germain, l'objectif est avant tout de ne pas se priver du potentiel génétique de ces sujets des premières générations de retrempe, qui peuvent posséder des qualités bien plus intéressantes qu'une couleur foncée de muqueuses, dont on sait qu'il sera assez rapide de ramener ensuite dans le cadre du standard.

C'est donc le bon sens qui prime dans ce domaine.



L'Histoire le confirme...



D'ailleurs, par le passé, lorsque la race s'est constituée il n'était pas rare de voir en expositions des braques saint Germain primés avec des muqueuses sombres.



Voici d'ailleurs une anecdote, rapportée dans la publication "Le Chenil" de 1883, qui met en avant le bon sens de l'époque :

"L'après-midi seulement, M. Bellecroix avec M. Joseph David d'Angers, jugent les chiens français et du pays.

Le prix d'honneur offert par la société Saint-Hubert au plus beau chien d'arrêt à poil ras, de race française, allemande ou du pays, est adjugé à Jack II, mâle de six ans, blanc à taches oranges, braque Saint-Germain, par Mac-Mahon, hors de Myrrha. Eleveur le propriétaire, M. L. van der Belen.

Le chien est bien fait, moyenne taille, trapu, mais le nez est noir et l'intérieur du palais aussi ; je consulte notre maître à tous et ami, M. Bellecroix, étonné de cette récompense et ne comprenant le chien dit Saint-Germain, braque blanc à taches jaunes, qu'avec le nez rose et le palais de même.

Voici sa réponse : Le braque de Saint-Germain n'est autre chose qu'un pointer acclimaté en France. Or, à l'origine même de l'introduction des pointers blancs et orange en France, le plus grand nombre de ces chiens avaient le nez rose et le palais noirs, c'était même à ce signe que nos pères affirmaient reconnaître ce qu'on appelait alors "les braques anglais", c'est à ce caractère qu'ils reconnaissaient le sang anglais, c'est ce caractère qui différenciait ces chiens des chiens de race française qui n'avaient jamais ni le nez ni le palais noirs. Les chiens de Saint-Germain n'étant autre chose qu'un chien acclimaté chez nous, il n'est pas étonnant qu'en France, où l'on n'a pas procédé aux sélections qu'ont pratiquées les anglais pour leur pointer lemon and white, le nez et le palais noirs se retrouvent aujourd'hui chez les chiens de Saint Germain. 

M. Bellecroix a d'ailleurs ajouté que Jack était, comme construction, comme ensemble, le meilleur type de Saint-Germain qu'il ait rencontré depuis dix ans ! Et je m'incline.

Cependant, notre ami nous a déclaré qu'à qualités égales, c'est à dire entre deux chiens de Saint-Germain, également typiques, également bien construits, l'un ayant le nez noir, l'autre le nez rose, il n'hésiterait pas à donner la préférence au dernier, étant donné l'intérêt qu'il y a à écarter, autant que possible, toutes ces causes de discussion qui divisent les amateurs les plus consciencieux et les plus dévoués à l'amélioration des races canines sur les caractères typiques qui distinguent chacune des races."